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Pour ne pas laisser mon Theil aux oubliettes même si après plus de 10 ans de bons et loyaux services j’ai remplacé son nom en tête du blog, je vous offre un extrait printanier de l’ouvrage
Il avait poussé à quelques encablures de là, à la lisière d’une forêt, encore épaisse à cette époque, en bordure d’un champ qui, comme tous ses voisins, prenait au fil des saisons des couleurs changeantes.
Les roux de l’automne puis le brun hivernal passaient au vert tendre, annonçant le printemps qui voyait arriver les gracieuses hirondelles, les martinets criards, les alouettes bavardes. Tous ces visiteurs annonçant le renouveau venaient de leurs ailes frôler les tiges légères et mouvantes que le vent agitait, et qu’il fallait couper en prévision de l’hiver pour les animaux, alors qu’elles étaient encore tendres et fleuries. D’autres champs attendaient l’été pour se tapisser d’or. Ils formaient, sous les rayons du soleil qui les éclaboussait, comme des vagues. Vagues de dunes que des Van Gogh, Sisley et autres impressionnistes ont aimé faire glisser sur leur toile. Vagues de blé, de blé doré qui ne rappelle rien aux renards, sauf à ceux qui ont connu un Petit Prince.
Et puis, lorsque juillet, sonnant la fin de messidor, venait couper les épis crissant de chaleur, les vagues disparaissaient, ne laissant derrière elles qu’une plage triste de chaumes brunissant lentement. À cette époque, les arbres avaient encore leur place dans le paysage rural. Les hommes respectaient ces êtres de bois et de feuilles indispensables à leur quotidien domestique qui leur procuraient la matière première pour les bâtiments et le mobilier, leur assuraient un confort, quoique minimal, en ces temps où les saisons bien marquées faisaient de l’hiver un grand bon- homme de froidure et d’intempéries. On se préservait de ses ardeurs en brûlant dans les cheminées le bois que l’on consommait toujours avec respect et parcimonie. Les paysans tiraient encore profit des baies, des fruits, pour leur alimentation et celle de leur bétail. Ils appréciaient l’ombrage des plus grands qu’ils gardaient isolés au milieu des cultures pour se préserver cette fois des ardeurs de l’été qui cognait fort sur les champs où l’on s’employait à des travaux pénibles.
Si le Theil me racontait – Solange Tellier – Tous droits réservés
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Mon blog change de titre. Le Theil laisse la place aux Fleurs d’étoiles. Le nom de domaine reste inchangé, le site répertorié avec le même lien. Après le tilleul de Theil qui fut mon premier bébé, mes Fleurs d’étoiles ont beaucoup de choses à raconter. Je reste emplie de gratitude pour celui qui a su, de ses grands bras tendus au ciel, décrocher pour moi les mots venus des étoiles et en faire des fleurs de mots, des fleurs d’étoiles. Il reste veilleur et passeur bienveillant.
Poème au tilleul de Gensac
Petits et grands réunis en ce jour
ont souhaité faire de toi
timide baliveau
l’emblème et l’espoir d’un juste renouveau.
Ils te verront grandir ou pas
mais savent déjà
que tu t’élèveras et deviendras
au fil des ans
un tilleul fort et beau.
Tu feras entre Ciel et Terre
ton chemin
puisant dans le sol et dans l’air
ton énergie tes fibres la matière.
Les hommes ici réunis ne seront plus demain
ce seront leurs enfants et leurs petits-enfants
qui fêteront avec toi d’autres printemps.
Et toi toujours à t’élever
plus haut encore plus haut
les bras tendus au ciel
pour voir d’autres étés
saluant le passage des oiseaux migrateurs
accueillant dans ton houppier
plein d’oiseaux au cœur vaillant
écureuils et autres habitants
silencieux ou tapageurs.
Bruits de feuilles et d’abeilles
ivresse douce tous tes sens en éveil !
Ton ombre sur le sol se dessinera plus large
pour d’autres saisons d’autres voyages.
Sous le vent tes feuilles bruisseront
elles raconteront
au passant qui passe
qu’un jour de mars
ici on t’a planté
symbole d’amitié et de fraternité
de nature à aimer et à préserver
pour qu’à travers les siècles
hors du temps de l’espace
arbre d’éternité
tu deviennes le grand frère
par delà Gensac et sa cité
d’autres arbres à planter
pour sauver l’Humanité
Solange Tellier- Poète – Auteur de « Si le Theil me racontait »
©copyright France- Tous droits réservés
Gensac la Pallue 23 mars 2019
Ce fut vraiment une très belle journée de printemps.
Un tilleul a été planté. A son pied on a enterré une bouteille sérigraphiée contenant le poème.
Les enfants présents ont lu le poème, déposé la bouteille, jeté un peu de terre. Tous se sentiront désormais un peu responsables du tilleul de leur commune.
Quel beau symbole que de planter ainsi des arbres !
Vous dire mon émotion … ! D’abord celle de l’accueil reçu, de cet honneur qui m’a été fait de m’inviter pour cette belle journée de printemps. L’émotion également de me voir offrir la petite soeur de la bouteille mise en terre. Ce n’est pas un cadeau ordinaire. La bouteille sur mon étagère aux livres est plus qu’un souvenir. Elle se fait le lien entre le tilleul de ma petite maison et le tilleul de Gensac. Elle est lien entre moi et toutes ces personnes qui étaient présentes ce jour. Elle est le lien entre le livre porteur de rêve et le tilleul arbre de liberté et d’éternité. Elle est remplie de mots qui résonnent à travers le verre si joliment gravé. Ceux qui sont restés dans la bouteille au pied du tilleul résonneront un jour dans les feuilles traversées par le souffle du vent et sans doute viendront-ils jusque chez moi à la rencontre de ceux restés sur mon étagère.
L’émotion aussi de penser que mon petit livre vert est à l’origine de ces belles choses, de ces belles rencontres. C’est à lui que je dois d’avoir passé une si belle journée. C’est lui qui doucement, discrètement, silencieux, soulève les bonnes volontés pour embellir la terre, pour embellir les âmes et embellir les coeurs.
Comment ne pas être émue de tout cela !
Merci Anie, Merci Francette, et merci à vous les dames bénévoles de la bibliothèque pour votre initiative et votre accueil, bravo à la municipalité pour son investissement tant pour les livres que pour son environnement.
photos Anie Riolon
SAMEDI 23 MARS 2019
FETE DU PRINTEMPS
GENSAC LA PALLUE
Plantation d’un tilleul. Récitation par les enfants des écoles de ma poésie. Dédicaces tout au long de la journée àla bibliothèque
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Si le Theil me racontait – extrait printanier –
Il avait poussé à quelques encablures de là, à la lisière d’une forêt, encore épaisse à cette époque, en bordure d’un champ qui, comme tous ses voisins, prenait au fil des saisons des couleurs changeantes.
Les roux de l’automne puis le brun hivernal passaient au vert tendre, annonçant le printemps qui voyait arriver les gracieuses hirondelles, les martinets criards, les alouettes bavardes. Tous ces visiteurs annonçant le renouveau venaient de leurs ailes frôler les tiges légères et mouvantes que le vent agitait, et qu’il fallait couper en prévision de l’hiver pour les animaux, alors qu’elles étaient encore tendres et fleuries. D’autres champs attendaient l’été pour se tapisser d’or. Ils formaient, sous les rayons du soleil qui les éclaboussait, comme des vagues. Vagues de dunes que des Van Gogh, Sisley et autres impressionnistes ont aimé faire glisser sur leur toile. Vagues de blé, de blé doré qui ne rappelle rien aux renards, sauf à ceux qui ont connu un Petit Prince. Et puis, lorsque juillet, sonnant la fin de messidor, venait couper les épis crissant de chaleur, les vagues disparais- saient, ne laissant derrière elles qu’une plage triste de chaumes brunissant lentement.
Le tilleul de Theil de Limalonges – Le vrai tilleul de l’histoire
LES DERNIERS EXEMPLAIRES DE L’OUVRAGE SERONT VENDUS DE JOUR.
Après deux tirages successifs qui ont porté à 1 000 le nombre d’ouvrages vendus il n’y aura pas de réimpression de l’ouvrage.
Je dédicacerai également
Fleurs d’étoiles qui est un autre hymne à la nature
Premier Eté : hymne aux deux Charentes entre Rouillac, Saint-Cybardeaux et Talmont.
et mes deux productions en micro-édition : Les poèmes de Catherine et Les perles au fil des pages (recueil des perles de mes élèves tout au long de ma carrière)
Même si le temps n’est guère propice à une floraison convenable et encore moins à la cueillette, nous entrons bien dans la période de floraison des tilleuls. J’en profite pour poster ici le superbe courrier que m’avait adressé Yves Duteil après lecture de Si le Theil me racontait.
Une missive toute en douceur et en parfum de poésie.
J’ai eu, depuis, l’occasion de rencontrer Yves et Noëlle. J’ai pu constaté combien le tilleul était un arbre qui leur convenait.
Yves est bien l’honorable descendant de ces arbres enchanteurs, passeurs d’histoires et de mémoires, arbre de douceur et d’harmonie.
Merci à lui pour ces mots qui ajoutent à mon ouvrage la petite note de miel.
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Dimanche 16 octobre 2016
le Theil reviendra sur ses terres avec le salon du livre de Niort.
Dans l’ouvrage « Si le Theil me racontait » vous aimerez retrouver ces ambiances rurales particulières à la région. Les chemins creux, les « palisses », ces brumes matinales dans lesquelles on devine parfois Mélusine ou Almodis de Montalembert. Vous retrouverez les arbres et leurs parfums à chaque saison, et puis aussi ces saisons qui ont fait l’histoire, ces hommes venus de l’autre côté de l’Atlantique trouver refuge dans la petite maison aux volets verts et encore ce garçonnet aux yeux clairs qui traversera le temps …
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Assise au pied du centenaire qui, comme chaque été, sent courir dans ses veines la sève nouvelle, la petite se sent elle aussi, parcourue d’étranges vibrations qui lui donnent l’impression d’entrer en communion avec le monde végétal, et dans un même temps, en communion avec le monde inconnu, lointain, des âmes et des cœurs de ceux qui ont vécu ici, avec leurs moments de peine et de joie.
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Pour empêcher la cicatrice terrible de s’ouvrir, elle avait pris l’habitude de se montrer gaie faisant preuve tout à la fois de légèreté et de finesse dans ses propos. Et même si cela ne convenait pas à tout le monde, même si cela n’était pas toujours compris par son entourage, c’était pour elle une façon d’obliger la trop grande douleur à rester en coulisses. Mais, au plus profond de son être, le fauve restait là, tapi. Alors quand elle ne riait pas, quand elle ne se mêlait pas aux conversations futiles de ses semblables auxquelles elle n’adhérait jamais vraiment, la petite se taisait.
Il fait doux à l’ombre du tilleul. L’arbre tel un père dont les enfants turbulents jouant à cache-cache font vibrer les cordes de la vie, l’arbre qui reçoit contre son tronc généreux une jeune fille dont le cœur semble se fondre au sien, l’arbre se tait. Pourtant que de secrets dans son cœur plus que centenaire !
Contre le tilleul, contre son arbre, la petite apprenait le calme et aspirait la force pour avancer sur son chemin.
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Si le Theil me racontait. Tous droits réservés- ISBN 978-2-35168-391-0
parc des expositions – Hall des peupliers
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