Une nouvelle qui m’attriste beaucoup … Je l’ai connu bien peu, mais le hasard avait tissé pour nous de drôles de liens ressortis des tiroirs faisant de notre rencontre un moment très fort, très heureux aussi. Oui, vraiment, ce soir je suis bien triste.
Journal Sud-Ouest
mardi 17 janvier
Mortagne-sur-Gironde
Le « Petit Mortagnais » est orphelin
Michel Suire, à qui on doit le Salon du livre. (Photo office du tourisme)
En fin de semaine dernière, Michel Suire nous a quittés, laissant ses amis et collaborateurs dans la tristesse. Il narguait depuis des années la « grande faucheuse », s’en amusant et appréciant chaque jour gagné.
Originaire de Jarnac, il quitta sa ville natale à l’âge de 20 ans pour s’installer en région parisienne. Restaurateur en Seine-et-Marne, puis représentant dans la construction, il souhaitait retourner dans les Charentes pour la retraite, en aimant le climat agréable. C’est en 2001 qu’il s’installa avec Micheline, son épouse, à Mortagne, village qui l’avait conquis par sa situation et ses paysages.
Dès son installation, il s’est intéressé à la vie de la commune, à son histoire et très vite il a voulu la promouvoir. Devenu secrétaire de l’office du tourisme (il n’a jamais souhaité devenir président de l’association), il s’est battu afin d’embaucher un salarié, permettant d’avoir un office du tourisme permanent, chose indispensable à ses yeux.
Un entrepreneur
Amenant passion et créativité, on lui doit le Salon du livre, manifestation qui selon sa volonté unit les écrivains et l’estuaire. Première édition en 2005, d’autres suivirent tous les deux ans. 2011 marqua l’apothéose en réunissant plus de 150 écrivains, auteurs, maisons d’édition. Son second bébé est « Le Petit mortagnais », dont il était le rédacteur en chef. Ce petit journal trimestriel, remplaçant un bulletin municipal absent, reprenait les mois passés à Mortagne, des anecdotes, les nouveaux commerces et l’histoire. Toujours à la recherche de nouvelles idées, il aimait faire vivre son village à travers cette parution.
Homme de caractère, avec une forte personnalité, il défendait ses idées avec intelligence. Ces derniers mois, il travaillait sur une nouvelle idée pour cet été. Idée qu’il se refusait à dévoiler avant sa mise en place. Parti trop tôt pour la réaliser, il laisse ses collaborateurs dans le chagrin.
A.M.
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Son dernier salon du livre de Mortagne, entouré de tous les auteurs qu’il aimait recevoir. voir ici : La photo du groupe
SCHNEIDER Francine
18 janvier 2012 à 0 h 42 min
Toutes mes pensées pour toi, Solange, et pour les proches de ce sympathique Monsieur…
Solange
18 janvier 2012 à 1 h 50 min
Merci Francine.
Drenagoram
19 janvier 2012 à 19 h 30 min
Bonsoir Solange ,
Parfois le Destin prend de Court , laissant nos Coeurs Tout Orphelins ,
Sur ce Chemin le Fil des Liens , Tisse en Mémoire de Jolis Jours ,
Un Brin de Chaleur , un Grain d’Amour , de quoi garder contre son Sein ,
Comme un Parfum de l’Air du Temps , Souvenirs Vivants à la Lumière .
~
NéO~
~
L’Instant est si Fragile à l’Hors , Trouver l’Accord devient Urgent.
Solange
19 janvier 2012 à 20 h 32 min
Bonsoir NéO~,
C’est vrai, le destin frappe ses coups sans nous laisser le temps. Ou plus exactement, nous ne prenons pas le temps quand le destin se contente de nous laisser vivre.
Tes mots sont très beaux, très justes, très touchants. Merci NéO~
Solange
19 janvier 2012 à 20 h 37 min
Merci Filamots également de ton passage. Oui, tu connais Mortagne. L’estuaire de la Gironde est un bel endroit. J’aime ses petits ports et ses falaises blanches. Je n’ai fait que relayer l’article du correspondant de Sud-Ouest qui a très bien résumé la vie de Michel Suire, mais je pense qu’il avait sa place sur ce blog où j’avais évoqué ce très beau salon qui était véritablement « son bébé ».
bleuemarie
26 janvier 2012 à 0 h 15 min
Nos vies sont tissées d’adieux…..
Solange
26 janvier 2012 à 19 h 27 min
Hélas oui, et ces adieux font de nos vies parfois des chemins bien difficiles
SCHNEIDER Francine
27 janvier 2012 à 0 h 49 min
Pour nous cette semaine disparition de deux amies (65 et 60 ans…). Terrible pour leurs proches, et rappel à l’ordre pour les gens de notre âge…
Solange
27 janvier 2012 à 10 h 38 min
Deux amies la même semaine, j’imagine ta tristesse en effet Francine, hélas le « rappel à l’ordre » sonne bien souvent sans tenir compte de l’âge. Je t’embrasse bien affectueusement.
elisabeth
28 janvier 2012 à 15 h 51 min
Solange, j’ai 4 livres en route, dont un presque terminé de lire, et les 3 autres, je commence la lecture. J’ai mis ton blog dans mes favoris et je reviendrai te commander ton livre bientôt. Bon week end.
Solange
29 janvier 2012 à 18 h 56 min
Merci Elisabeth, de ton passage ici et de ce message sympathique. C’est bien d’avoir ainsi de beaux projets de lecture. Prends le temps de savourer chacun des ouvrages, chaque saison apportant avec elle des opportunités de lecture. « Si le Theil me racontait » peut se lire aussi bien l’hiver devant une tasse d’infusion (de tilleul évidemment) qu’au printemps sous son feuillage naissant ou encore en été, quand toute sa frondaison odorante bourdonne d’abeilles. Bonnes lectures Elisabeth. Amitié. Solange.